Pour ce choc de la conférence Est, les deux équipes se présentent à Boston avec des blessés. Pour Chicago, c’est la ligne arrière qui est dégarnie avec les absences de Derrick Rose et Richard Hamilton. Pour les Celtics, c’est le secteur intérieur qui est touché avec Brandon Bass et Jermaine O’Neal sur le flanc.

Néanmoins, le match a tenu ses promesses avec une grosse équipe de Boston emmenée par un Rajon Rondo trois étoiles. Face à la meilleure équipe de ligue, Rondo a rappelé pourquoi il aurait du être All Star en compilant un énorme triple-double (32 pts, 15 passes, 10 rebonds) face à des Bulls qui ont toujours été dans le match (95-91) mais trop irréguliers.

Rondo donne le tempo…

Le début de match profite largement à Boston qui, sous l’impulsion de Rajon Rondo, domine Chicago. Joakim Noah est déjà dans son match, mais le meneur des Celtics pénètre trop facilement dans la raquette des Bulls (18-7). Tom Thibodeau prend alors un temps mort, trouve les mots justes, et comment souvent les Bulls jouent mieux. Le ballon circule plus et arrive en bas où Carlos Boozer enchaîne plusieurs mouvement réussis. Noah enfile lui quelques lancers francs et Chicago n’est pas très loin malgré les 11 points de Rondo (28-23).

En défense, Avery Bradley donne le tempo avec une défense version pot de colle, et en plus, par deux fois, il trouve de l’adresse à mi-distance. Mais c’est vraiment quand Rondo est sur le terrain que Boston joue son basket le plus fluide. Il distribue en quelques secondes deux caviars (37-31).

L’attaque est fluide mais la défense n’est pas en reste. Tous les Celtics jouent les gardiens de but, et ils réussissent 7 contres en première mi-temps dont 3 pour Kevin Garnett (13 pts, 12 rbds, 4 ctr).

… et fait la chanson à Watson

Seuls les rebonds offensifs (8 dans le quart-temps) permettent aux Bulls de rester dans le match (48-43). En l’absence de Rose, Rondo est énorme avec déjà 16 points et 6 passes et il domine complètement un C.J Watson (3/13 au shoot) incapable d’organiser le jeu.

Les Bulls ne shootent qu’à 34 % en première mi-temps, et les premières minutes du troisième quart-temps ne font que confirmer cette tendance. L’accès au panier est systématiquement refusé par les Celtics. Les Bulls doivent donc shooter extérieur, sans une grande réussite. Malgré ça, Luol Deng arrive enfin à ouvrir son compteur, tout comme Ray Allen (63-60). Rondo marque 12 points dans le troisième quart-temps et Boston est toujours devant (72-66).

La transition selon le meneur des Celtics

L’entame du dernier quart-temps agace Doc Rivers qui prend un temps mort après 2 minutes. Les Celtics n’ont pas marqué, au contraire de Taj Gibson. Le retour de temps-mort est parfait avec 5 points pour Allen, un panier de JaJuan Johnson, qui a été excellent, et un 3 points de Paul Pierce. Le tout servi sur un plateau par Rondo. Absolument intenable, il continue encore et toujours avec deux alley-oop en contre-attaque après avoir volé deux ballons consécutivement (86-72).

Boozer, en dépit d’un manque d’envie en défense sur certaines séquences, réagit en attaque et les Bulls reviennent (83-89). Après avoir survécu pendant quelques minutes grâce à des shoots à 3 points, Chicago peut recommencer à poser un peu le jeu en poste-bas.

Une action décisive catastrophique pour Chicago

Alors que l’on pense que le jeu des Celtics va s’étioler avec la pression, Pierce joue le un-contre-un et marque (91-86). Deux mauvaises possessions de Boston après, Chicago a tout de même l’occasion de revenir à égalité. Mais, l’action décisive pour les Bulls ne ressemble pas à grand chose avec aucun écran, aucun décalage, et un mauvais shoot à reculons de Watson face à Piétrus.

À 9 secondes de la fin, comme pour finir sa partition, Rondo prend son 10ème rebond, synonyme de triple-double et de victoire des Celtics (95-91). Les Bulls n’ont jamais été devant et n’ont fait que survivre dans ce match, bien contrôlé par les Celtics. Des Celtics qui ont pu compter, certes sur un Rondo de gala, mais aussi sur des joueurs de complètement qui ont tous apporté quelque chose durant la partie.