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Boston impuissant face à un immense Dwyane Wade

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Boston et Miami, c’est personnel. C’est ce que les deux équipes n’ont cessé de répéter depuis quelques jours, c’est ce qu’on a vu sur le terrain ce soir.

De la tension, de la défense, des coups, l’expulsion de Paul Pierce et une victoire du Heat au bout (99-90). Erik Spoelstra et ses hommes n’ont plus peur des Celtics. Ils l’ont prouvé en prenant le contrôle de la série. 

Quand on les voit jouer, on ne peut s’empêcher de penser que Dwyane Wade, LeBron James et Chris Bosh se sont réunis avec l’image du « Big Three » du Massachusetts dans la tête. C’est pour les battre qu’ils se sont associés. C’est pour les battre qu’ils ont accepté d’être l’équipe la plus détestée d’Amérique.

Un début de match assez peu emballant

Ce match sentait donc la poudre. Il démarrait pourtant très froidement. Personne ne voulait commettre d’erreurs alors, comme souvent dans ces cas-là, pas grand-chose ne se passait. Ça défendait dur mais il n’y avait rien, ou presque, qui rentrait. Et les deux équipes étaient encore à 6-6 après plus de 5 minutes de jeu.

On a bien cru qu’on allait s’ennuyer ferme quand Dwyane Wade commença à se mettre en route. Malgré de gros efforts pour contenir Ray Allen, l’arrière de Miami scorait à tout va. Et le Heat prenait d’entrée l’avantage.

Ça continuait quand les Floridiens parvenaient à décaler plusieurs fois James Jones. Le shooteur inscrivit plusieurs trois points consécutifs et on sentait Boston au bord de la rupture.

Boston en panne d’inspiration offensive

Cette équipe n’a jamais été une formidable machine offensive mais, là, plus rien ne passait. Paul Pierce semblait à côté de la plaque, Kevin Garnett était bien pris et Rajon Rondo, d’habitude si à l’aise face à Miami, n’arrivait pas à démarquer ses partenaires. Ray Allen était ainsi obligé de s’arracher pour obtenir les paniers, ce qui n’est pas un très bon signe pour Doc Rivers.

Boston commençait alors son yo-yo. Profitant d’une meilleure exécution offensive, et d’une certaine déconcentration adverse, l’équipe recollait. Mais Dwyane Wade finissait le deuxième quart-temps comme il avait fini le premier : en trombe.

23 points pour lui à la pause, 15 longueurs d’avance pour son équipe.

Boston joue au yo-yo, Paul Pierce s’agace

Les Celtics devaient se réveiller et c’est Paul Pierce, en leader, qui prenait les choses en mains. Deuxième étape du yo-yo, Boston recollait à 7 points. Cette fois, LeBron James répondit pour éloigner le danger. James Jones, très adroit, commençait lui sérieusement à agacer Pierce.

L’ailier de Boston commettait une faute idiote à 3 points puis voyait son adversaire lui retomber sévèrement dessus. Il s’énervait et collait son visage au sien. Double technique.

Quelques secondes plus tard, il plaçait un écran sur Dwyane Wade, puis un second. Ça chauffait entre les deux hommes et l’arbitre annonçait une nouvelle double technique. C’était extrêmement sévère pour Pierce qui était expulsé.

Dwyane Wade : décisif, impliqué, indéfendable

Dwyane Wade, lui, ne faisait pas de sentiment. Malgré la très bonne défense de Delonte West, il plantait un 3 points et repoussait Boston à 16 points. C’était sans compter sur Ray Allen et son superbe shoot. Deux réussites, un Jeff Green un peu moins perdu et les Celtics entamaient la troisième phase du yo-yo. 8 points d’écart à 4 minutes de la fin.

Mais à force de faire les efforts pour revenir, on se fatigue. Les aides en défense devenaient approximatives et Dwyane Wade continuait son chantier. 38 points pour lui au final et une victoire au goût exquis. Il est trop tôt pour dire que la malédiction est brisée, d’autant que la série s’annonce âpre et disputée, mais les Floridiens savent désormais qu’ils ont les moyens de battre Boston.

Peut-être la plus importante des victoires.