Match renversant cette nuit à Atlanta, où les Celtics, méconnaissables en première mi-temps, ont trouvé les ressources pour s’imposer 89-81. Un retour express de 19 points instigué par Paul Pierce et ses 18 unités en 3e quart, ainsi que Rajon Rondo, auteur de son 2e triple double de la saison. Les Hawks, portés par la première mi-temps surréaliste de Lou Williams, ont craqué après le repos, victimes notamment du gros trou d’air de Josh Smith, à 4/18 au tir. Ce succès ramène Boston dans le  Top 8 (16v-17d).

MVP

Paul Pierce. A l’image de son équipe, il a débuté la rencontre à côtés de ses pompes. 5 premiers tirs ratés, dont deux bâchés par Smith et Horford pour débuter. Vraiment, la soirée ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices pour Paul Pierce. A 2/9 au tir, « The Truth » vint enfin après la pause. Avec 3 paniers à 3 points et un 2+1 acquis au métier, la légende des Celtics a remis son équipe sur pied à lui tout seul. Sur un drive plein de sang froid, il a conclu avec classe un 3e quart-temps aux allures de démonstration de force (33-9), et ouvert la voie du succès à Boston.

Le fait du match

Le 14-1 de Boston après la pause. Le scénario cauchemar semblait déjà enclenché pour les hommes de Doc Rivers. Pire, la passation de pouvoir entre les Hawks, fringants 3e de la conférence Est, et des Celtics à l’agonie, sans fond de jeu ni envie, semblait se dérouler sous nos yeux. Mais il faudra repasser pour voir Boston abandonner la course aux Playoffs. Atlanta a payé au prix fort son excès de confiance après leur première mi-temps héroïque (53-38). Les Celtics ont resserré les boulons en défense, puis ont laissé Pierce et Rondo faire le reste en attaque. Profitant de l’apathie offensive des locaux, le meneur de Boston a frappé par deux fois en transition. En moins de 5 minutes, le match était relancé, et la confiance venait de changer de camp.

La satisfaction

Lou Williams. Il devait en avoir gros sur la patate après avoir manqué le game winner à Detroit deux jours plus tôt. Face aux Celtics, pour sa 8e titularisation de la saison, l’arrière des Hawks a démarré la rencontre en boulet de canon. Avec trois shoots derrière l’arc réussis, et en se créant ses propres opportunités, l’ex Sixer mettait le feu dans la défense de Boston. A 6/6 au tir et 16 points en 11 minutes, Lou Williams croyait avoir mis sa formation dans les meilleures dispositions. Il terminera la partie avec un honnête 9/12 pour 28 points. Une satisfaction sur le plan personnel donc. Côté C’s, l’honneur va à Jared Sullinger. Une fois de plus, l’intérieur rookie a montré qu’il possédait un « QI basket » au dessus de la norme. Avec 8 points 9 rebonds et 2 passes, il a encore été précieux dans la raquette des Celtics.

La stat

Le triple double de Rajon Rondo. Tout en douceur, Rondo avait rejoint les vestiaires avec autant de passes décisives que de balles perdues à la pause (4). Métamorphosé au retour des vestiaires, il a déployé un jeu en trois dimensions. Au moment de passer devant au score, le n°9 des Celtics a su faire les bons choix. En fin de match, il a pris ses responsabilités pour maintenir définitivement l’écart. Du tout bon pour Rondo, qui a eu le mérite de rester dans son match face à Jeff Teague.

Le bide

Josh Smith. L’effectif d’Atlanta est très riche cette saison. Mais la question du leadership revient souvent parmi les plus sceptiques pour la suite. Josh Smith doit être le leader de cette équipe. Or pour l’instant, les fans des Hawks restent sur leur faim. Cette nuit, J-Smoove a fait le boulot en défense, mais a terriblement souffert en attaque. Si le traitement de faveur particulier des Celtics à l’intérieur ne l’a pas aidé, cette défaite lui reste en grande partie imputable. Outre son triste 4/18 au tir, Josh Smith a une nouvelle fois montré ses limites au lancer-franc, en manquant 3 de ses 4 tentatives au début du 3e quart, au moment où Atlanta prenait l’eau. Imprécis de près comme de loin, il n’a jamais trouvé le rythme.

À part ça

Le Hawk high du soir est pour Lou Williams avec ses 26 points, auteur de son meilleur match de la saison sous ses nouvelles couleurs. Pour marquer son énième retour sur les terres de sa jeunesse, Jason Terry a porté sa pierre à l’édifice, en scorant un panier d’une grande importance, lorsqu’Atlanta était revenu à-5 sur une grosse claquette dunk d’Ivan Johnson (74-79). Alors qu’il avait bien fini 2012 avec 3 apparitions, Johan Petro n’a toujours pas joué en 2013.