Phoenix Suns - Los Angeles Lakers : 111-103
Les Lakers remportent la série 4-2

«C'est un assassin. Est-ce que c'était Kobe ou Michael (Jordan) sur ce shoot ? Je ne saurais le dire... Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir mais Kobe les a portés tout seul. On a fait un super boulot (défensif) sur tous les autres... » Les mots d'Alvin Gentry, le coach des Suns, en disaient long sur ce mélange d'admiration et de fatalité en évoquant la nouvelle perf' XXL de Kobe Bryant. Alors que les Suns étaient revenus sur les talons des Lakers (99-94) dans les deux dernières minutes - après que les Californiens aient tout de même compté 17 points d'avance à l'entame de l'ultime quart (94-71) - "Black Mamba" a aiguisé son shoot pour marquer neuf points dont un panier improbable à 34 secondes du buzzer, qui a anéanti les derniers espoirs de la bande à Steve Nash (100-107).

Du grand Bryant... Positionné derrière l'arc et malgré un marquage serré de Grant Hill, Bryant a sorti son panier victorieux dont il a le secret, venu d'ailleurs, fait de feintes de shoots et qui trouve toujours sa cible ! En guise d'accolade, Bryant a donné une claque sur les fesses à l'entraîneur de Phoenix, admiratif, qui était positionné juste derrière lui. «J'ai toujours pensé qu'il était le meilleur joueur de NBA», a ajouté Gentry. Auparavant, Bryant avait pu compter sur Ron Artest, auteur de 25 points, qui a surfé sur la vague de son panier décisif à la fin du cinquième match. Pau Gasol (9 pts, 7 rbds) a été lui plus discret.

Une finale Los Angeles-Boston, classique du genre

Pour la 12e fois, ce sera donc un classique du genre en finale : Lakers vs Celtics, les deux franchises les plus titrées de l'histoire (17 bagues pour Boston, 15 pour Los Angeles), avec la perspective pour la bande à Bryant d'effacer la finale perdue de 2008. «Nous verrons si nous avons mûri, a lancé Bryant, déjà la tête à ce duel. Ils ont contesté notre suprématie et c'est à nous de montrer que nous avons grandi». Les Lakers, qui auront l'avantage du terrain contre les Verts et Blancs, ont aussi leur bague à défendre. Les Suns, de leur côté, sont en vacances mais repartent avec la satisfaction du devoir accompli. Personne cette saison ne les attendait à ce niveau en play-offs. A 36 ans, Steve Nash (21 pts, 9 pds), qui a disputé son 118e match de play-offs, court toujours après sa première finale tandis qu'Amare Stoudemire (27 pts mais avec un piteux 7/20) a peut-être disputé son dernier match dans l'Arizona. Comme LeBron James ou Dwyane Wade, il est free agent.