Game 7 d’une finale NBA : ce qu’il faut savoir
Un match 7. C’est l’issue idéale et rêvée de tous pour une finale NBA. Tout se joue sur un seul et unique match : la saison ; la série ; le titre.
Habitués à un système de série et donc à des ajustements et des scénarios plus nombreux les uns que les autres, les joueurs devront faire la différence sur une rencontre. Comme pour n’importe quel match couperet, il y aura un vainqueur et un vaincu. Mais demain, il y aura surtout un champion et son dauphin.
Cette histoire, c’est celle du match 7 des finales NBA. Un match de légende, qui se hisse avec la finale olympique ou une finale universitaire au sommet de la carrière d’un joueur de basket.
Basket USA fait le point sur le dernier match de la saison.
Le 17ème de l’histoire
Ce jeudi se disputera le 17ème match 7 de l’histoire
des finales NBA. Ce sera le 5ème entre ces deux franchises de
légende. A noter que les 4 premiers ont été
remportés par Boston.
Le premier match 7 de l’histoire arrive assez tôt. Dès 1951 en fait, et on en verra même 7 en 11 ans !
Ensuite on en verra 6 en 18 années, entre 1966 et 1984. Puis, ce
Game 7 va se faire de plus en plus rare au cours des 25 années
suivantes.
Le bilan des matchs 7 est simple : 13v-3d pour l’équipe qui possède l’avantage du terrain, soit 81 % de victoires. Voilà une stat qui ravira les supporters des Lakers.
1. 2005 San Antonio 4 Detroit Pistons 3
2. 1994 Houston Rockets 4 New York Knicks 3
3. 1988 Los Angeles Lakers 4 Detroit Pistons 3
4. 1984 Boston Celtics 4 Los Angeles Lakers 3
5. 1978 Washington Bullets 4 Seattle Supersonics 3
6. 1974 Boston Celtics 4 Milwaukee 3
7. 1970 New York Knicks 4 Los Angeles Lakers 3
8. 1969 Boston Celtics 4 Los Angeles Lakers 3
9. 1966 Boston Celtics 4 Los Angeles Lakers 3
10. 1962 Boston Celtics 4 Los Angeles Lakers 3
11. 1960 Boston Celtics 4 St. Louis Hawks 3
12. 1957 Boston Celtics 4 St. Louis Hawks 3
13. 1955 Syracuse 4 Ft. Wayne Pistons 3
14. 1954 Minneapolis Lakers 4 Syracuse 3
15. 1952 Minneapolis Lakers 4 New York 3
16. 1951 Rochester 4 New York 3
Un match unique et rare
Depuis le début des années 70, soit les premières années de la NBA moderne, les matchs 7 en finale sont plus rares qu’une finale de coupe du monde de football ou qu’une finale olympique !
Et l’écart augmente encore plus depuis la fin des
années 80, avec trois matchs 7 en 21 saisons (88, 94 et 2005),
soit un tout les 7 ans !
Il est clair qu’une finale NBA est déjà un
événement unique dans une carrière mais alors
jouer un match 7 est juste historique : Michael Jordan n’en a
jamais joué, Shaquille O’Neal non plus, Phil Jackson
n’en a jamais coaché et les Kobe Bryant et autre Kevin
Garnett vont le découvrir après presque 15 ans dans la
ligue.
Une pression énorme
Même si Pau Gasol explique que ce match est un match comme un autre, difficile de le croire.
Il faut tout jouer sur 48 minutes. Il faut oublier les 6
premières rencontres et surtout ne pas manquer son match et
c’est là toute la difficulté. Dans une
série, et on l’a particulièrement vu dans cette
finale, on peut passer à côté de son match et se
rattraper au suivant. Dans un Game 7, il n’y a pas
de seconde chance…
Une audience record ?
Jamais depuis 2004, une finale NBA n’a été
autant suivie par les Américains. ABC est leader en part de
marché face aux autres chaînes les soirs de match. La
rivalité Lakers-Celtics, le scénario de la finale ainsi
que la possible 5ème bague de Bryant ont attisé
l’attention des spectateurs mais le match 7 devrait atteindre des
sommets d’audience.
Pour toutes les raisons précédemment
énoncées mais aussi pour une raison fondamentale,
c’est le match du titre tout simplement.
L’énorme fossé entre les scores d’audience du
SuperBowl et ceux des Finals NBA étonne souvent. Environ 100
millions de téléspectateurs pour le premier
contre environ 10 pour le second. Même la finale NCAA de basket
fait mieux que les Finals. Outre les raisons socio-culturelles qui ont
fait du foot US le sport national, et le fait que tous les
Américains ne reçoivent pas ABC, le principal
reproche fait aaux Finals NBA sont le format avec un minimum de quatre
matches avant de voir une équipe couronnée.
Là, pour le match 7, il y aura forcement un champion et
forcément, l’intérêt sera maximal. De plus,
l’effet de surprise est quasi réduit à
néant. Les deux équipes se connaissent par coeur.
Malgré la fessée infligée par les Lakers dans le
Game 6, les équipes sont très proches l’une de
l’autre. La tension est maximale et les blessures des uns et des
autres ajoutent un peu plus à la dramaturgie.
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