Les Celtics ont payé leur 4e match en 5 jours au prix fort, en s’inclinant lourdement à Detroit qui signe là sa première victoire de sa saison à la maison (103-83). Contrairement à ce qu’ils avaient montré la veille contre Toronto, les coéquipiers de Kevin Garnett n’ont rien proposé en terme d’animation offensive (12 passes décisives hier contre 37 face à Toronto), laissant trop souvent l’initiative à un Rajon Rondo bien pris par la paire Knight-Bynum. Mis en confiance dans le 2e quart-temps (25-18), Detroit a déroulé après la pause, porté par les duos Bynum-Stuckey à l’arrière et Maxiell-Monroe à l’intérieur. Après un départ poussif causé par un road trip raté à l’Ouest, les Pistons émergent enfin avec ce 2e succès en 3 match, assurément le plus abouti de ce début de saison.

Boston avait l’occasion d’enchaîner hors de ses bases, face à un adversaire à priori plus faible sur le papier. Avec ce 5e match en 7 jours, les Celtics voulaient bien finir cette folle semaine. Mais sans inspiration, et privés d’énergie, les hommes de Doc Rivers n’ont tenu le choc qu’un seul quart-temps.

Un quart, et pas d’ écart

L’entame aurait pu pourtant s’avérer décisive, si le dunk de Wilcox en contre-attaque qui propulsait les siens à 17-24 avait poussé Boston à réussir un éclat d’entrée de jeu. Le Big Three Rondo-Pierce-Garnett à 7/9 pointait au tir, mais les Celtics semblaient déjà touchés, alors que Detroit était revenu en un éclair, sur un 3 point de Maggette qui sonnait l’arrivée du banc de Lawrence Frank (23-25).

Les lieutenants de Boston à la rue

Même malade, Rodney Stuckey faisait son entrée en joker de luxe, aux côtés de Will Bynum pour animer l’attaque de Detroit. Dans le camp d’en face, les pistons habituels (Bass, Terry et Barbosa), lâchaient en cours de match (5/21 au final). Et la second unit des Pistons en profitait pour faire flancher Boston (18-11 pour le banc de Detroit à la mi-temps). Stuckey et Maggette faisaient passer leur formation à + 3 au score (34-31). Et Maxiell finissait le job, en montrant qu’il n’était pas qu’un simple dunkeur ou dévoreur de rebonds, sur deux paniers consécutifs qui offraient 5 points d’avance à Detroit à la pause (48-43).

21-8 pour Detroit, Boston KO

Brandon Bass commettait déjà sa 4e faute et envoyait Maxiell au lancer pour relancer la machine dès la reprise. Greg Monroe faisait ensuite l’étalage de tout son potentiel, en concluant une contre-attaque d’abord, puis en remontant habilement la balle en transition avant de délivrer un caviar à Kyle Singler. Les Pistons étaient lancés sur un 21-8, sans que Boston ne trouve de solutions pour stopper l’hémorragie (71-53).

Rondo pour le Show

Privés de leurs lieutenants et à bout de souffle, Pierce et Garnett se lançaient dans un come back de la mort perdu d’avance. Monroe faisait ensuite sa loi face au Boston version small ball de Doc Rivers pour terminer à 20 pts et 13 rebonds. Bynum et Knight derrière l’arc s’assuraient d’une victoire tranquille, 103-83 dans un dernier quart-temps où le seul suspense était porté sur Rajon Rondo, finalement auteur de sa 10e passe décisive (pour la 34e fois de suite), à 51 secondes de la fin, grâce à Jared Sullinger.

« Nous étions des morts-vivants sur le parquet, a conclu Doc Rivers après la rencontre. C’est comme ça que je l’ai ressenti. Il faut féliciter Detroit, ils ont su en tirer profit en jouant extrêmement dur, mais nous n’avions juste plus les jambes ».

Les Celtics auront 3 jours pour souffler et recharger les batteries, avant de retrouver San Antonio mercredi. Le même soir, les Pistons seront à Orlando pour tenter de confirmer après ce blow-out.