Coaching : Doc Rivers et Ray Allen, on ne change pas un système qui marche
Qu’arrive-t-il quand un technicien hors pair est associé à un shooteur d’exception ? Des séquences de jeu magnifiques. C’est ce que proposent régulièrement les Boston Celtics, et cette chronique vous en fait part régulièrement.
Aujourd’hui donc, encore un système pour un 3 points de Ray Allen, à la fin du match opposant hier Boston à San Antonio.
Cette fois, c’est Sebastian Pruiti de NBAPlaybook qui nous propose une analyse, que nous complétons avec des schémas issus du logiciel Fastdraw.
Tous les fans de coaching le savent, il y a deux moments privilégiés pour observer la maîtrise d’un coach : directement après un temps-mort, où il a eu le temps de transmettre ses instructions précises, et durant le money-time, où la tension est à son comble et la stratégie joue à fond.
Avec 1 minute 43 à jouer, l’équipe de Rajon Rondo mène 98 – 96 et bénéficie d’une remise en jeu sur le côté gauche. C’est Paul Pierce (#34) qui s’y colle. Marquis Daniels (#8) est placé poste bas côté fort. Les 3 autres, à savoir Rajon Rondo (#9), Glen Davis (#11) et Ray Allen (#20) sont alignés côté faible.
Daniels se démarque pour recevoir la balle. Parallèlement, Ray Allen traverse la raquette pour prendre sa place poste bas.
Paul Pierce vient immédiatement prendre la balle dans les mains de son co-équipier, ce dernier posant simultanément un écran. Manu Ginobili est déjà en retard sur son attaquant et cravache donc pour le rattraper.
Paul Pierce est extrêmement dangereux à mi-distance dans cette situation, et il est hors de question pour la défense texane de lui laisser de l’espace. En conséquence, Richard Jefferson switche sur Paul Pierce.
Manu Ginobili se retrouve donc en charge de Daniels. Il est néanmoins loin, puisqu’il a eu le temps de tenter de passer sous l’écran de Marquis Daniels. Ce dernier va immédiatement poser un écran sur George Hill. Pour aider son coéquipier, Ginobili est donc contraint de switcher une nouvelle fois et de défendre sur Ray Allen. Mais il est lui-aussi géné par Marquis Daniels et doit donc le contourner par la gauche.
Ray Allen bénéficie donc de l’écran à double effet Kiss-Kool de son ailier, et peut courir à l’aile, derrière l’arc. Il réalise alors un catch-and-shoot dont il a le secret. Le retour de Manu Ginobili ne suffit pas à le gêner.
A force de réussir de tels systèmes régulièrement, on pourrait se dire que les défenses auraient mis en place des systèmes « anti Ray Allen » dans des situations comme celle-là. Mais le talent de Doc Rivers est de rester créatif.
Grâce à l’adresse et à la vitesse de son arrière, et à une très bonne exécution de l’ensemble du collectif, cette équipe donne la mesure de son talent.
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