Le casse-tête des Celtics
Alors que toute l’attention est focalisée sur les finales de conférence, le temps est à la réflexion du côté de Boston. A l’image des Spurs et des Lakers, les Celtics dans leur forme actuelle ne semblent plus en mesure de jouer le titre la saison prochaine.
Si certains estiment que garder Kendrick Perkins aurait changé la donne, le staff doit trouver bien plus désormais que son simple remplacement.
Des besoins à tous les étages
La série face à Miami a révélé au grand jour les limitates de cet effectif, au premier rang desquelles ont trouve le besoin de rajeunissement de l’équipe. Quoi de plus normal pour une équipe dont les leaders ont 33 (Paul Pierce), 35 (Kevin Garnett) et 36 ans (Ray Allen) ?
Si le Big Three ne rajeunit pas, il aura malgré tout su rester à l’écart des blessures cette saison, ce qui n’est pas le cas du « supporting cast ». Entre les blessures dues à l’âge (les deux O’Neal) ou à une fragilité chronique (Daniels et West), Doc Rivers n’a jamais pu compter sur son groupe au complet ! Cela se traduisant par une irrégularité notoire, et la série face à Miami a montré que le Big Three n’était plus en mesure de porter l’équipe comme en 2008 sur l’ensemble d’une série.
Ce manque de fraîcheur physique empêche de plus l’équipe d’exprimer son identité basée sur une défense âpre. La perte de Perkins s’ajoutant à celle de Tony Allen a fait reposer une plus grande charge défensive sur Garnett, Allen et Pierce qui ont, par fatigue, éprouvé des difficultés à être réguliers en attaque.
Les mauvaises performances au rebond de l’équipe ne sont quant à elles que la traduction des deux précédents points, à quoi s’ajoute le manque d’aptitude dans le domaine de Big Baby et Nenad Krstic.
Quel joker en sortie de banc ?
L’attaque elle aussi aurait bien besoin d’un coup de booster, surtout en sortie de banc. Jeff Green n’a pour l’instant rien prouvé et bien qu’il n’ait été que quelques mois avec l’effectif, de nombreux doutes sont émis à son encontre. Différents blogs (dont Celtics Hub) évoquent avec regret son arrivée à la place de James Harden (cible initiale des Celtics) dont le potentiel est jugé bien supérieur. Autant dire que le chemin semble terriblement long avant que Green ne prenne la succession de The Truth. Quant à Big Baby, son avenir dans le Massachusetts semble de plus en plus s’écrire en pointillés, et Doc Rivers a clairement fait savoir qu’il n’en ferait pas une option offensive prioritaire.
Un marché sans doute calme
Une solution immédiate serait évidemment d’attirer une grosse pointure lors de l’intersaison. Deux problèmes à cela : le manque de monnaie d’échange des Cs (dont la marge sous le salary cap ne sera importante qu’après le départ du Big Three) et le peu de superstars sur le marché. Après les mouvements de la saison dernière, il reste peu de grands noms à attirer et il semble très peu probable qu’un Dwight Howard ou un Chris Paul rejoignent Boston, surtout avec la nouvelle tendance des joueurs à s’associer avec leurs amis d’été.
La reconstruction par la draft est quant à elle à double tranchant et tous les fans de Boston craignent de revivre les années de disette post-80’s. La seule alternative semble donc effectivement de « lâcher » un des membres du Big Three afin d’obtenir une contrepartie qui permettra une transition plus en douceur. Mais démanteler le Big Three, c’est aussi admettre que l’on ne vise plus le titre avec cette équipe. Bien malin qui peut dire l’effet que cela aura sur les membres restants. Pourtant cela pourrait avoir un mérite : obliger Rajon Rondo à devenir un franchise player.
Rondo doit-il prendre le pouvoir ?
Annoncé depuis les playoffs de l’année dernière, la prise de pouvoir de l’équipe par Rajon Rondo ne fut que partielle cette saison. Après un début tonitruant où il caracolait en tête du classement des passeurs, Rondo a semblé se perdre en cours de saison. On a beaucoup parlé de l’impact du départ de son pote Perkins, mais moins de son manque répété d’initiative en attaque. L’année dernière on lui reprochait en cours de saison de ne pas assez impliquer ses prestigieux coéquipiers, critique que le joueur semble avoir trop bien intégré en quelques sortes.
Pour que les Celtics restent une des meilleures franchises de l’Est la saison prochaine (ou ce qu’il en restera), il faudra que Rondo prenne enfin toutes ses responsabilités. L’exemple de Derrick Rose (que l’on voit bien devenir son pire ennemi) qui a drastiquement amélioré son shoot pendant l’été devrait lui donner des idées. Et l’on a tous vu ce que le garçon sait faire quand il est en confiance.
C’est donc l’été de tous les dangers pour cette équipe. Entre des stars vieillissantes (vieilles ?), des role players qui prétendront à plus d’argent et un franchise player en gestation, on se dit que le nouveau contrat de Doc Rivers ne sera pas synonyme de repos.
A 35 millions de dollars, vous nous direz…
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