Pour le premier match de la journée en NBA, ce 446ème Boston – New York de l’histoire nous a offert un scénario incroyable, avec du suspense et des rebondissements.
Une rencontre avec de grosses défenses, de l’agressivité et une performance de légende du meneur des Celtics, Rajon Rondo (18 pts, 17 rbds et 20 pds !). Une performance à la Wilt Chamberlain qui a permis à Boston de remporter ce choc (115-111) après prolongation.
Des Celtics simplistes…
Le match démarre avec beaucoup d’intensité défensive des deux côtés. Le repli défensif est bien assuré malgré de nettes envies de courir, notamment côté Celtics. Des Celtics qui se réveillent après avoir encaissé un 5-0, en passant un 12-0 en deux minutes. Avec notamment un Kevin Garnett, pivot, et qui est très en jambes. Il joue les gardiens de but avec des contres et des rebonds. Côté Knicks, Jeremy Lin ne passe que 3 minutes sur le terrain car il fait 2 fautes rapidement, et n’a pas eu le temps de s’exprimer ballon en main (18-12). C’est Baron Davis qui prend sa place et qui veut accélérer mais le Baron n’est pas toujours précis, perd des ballons, bien qu’il réussisse quelques passes de grande classe. Sans Garnett, le jeu des C’s est moins fluide et la défense moins bonne, il revient donc pour les deux dernières minutes du quart-temps mais New York est passé devant (29-27). Mike Piétrus a beaucoup tenté dans ce 1er quart-temps.
… contre des Knicks au jeu simple
Le second quart-temps est de la même veine que la fin du premier, les Celtics n’y sont plus. Le jeu des champions 2008 est sans créativité, avec beaucoup trop de dribbles, et sans circulation. Alors que les Knicks jouent au plus simple et au plus efficace (48-36). En clair, le jeu de Boston est simpliste contre le jeu simple de New York. Seul point noir, les pertes de balles des Knicks et notamment celles de Lin qui possède, certes, une vraie connexion avec Carmelo Anthony mais qui n’est pas toujours précise et souvent risquée. Par l’intermédiaire de Rajon Rondo et de deux paniers à mi-distance de Brandon Bass, les Celtics reviennent au score (56-51). Symbole des difficultés de Boston, Ray Allen qui vole deux ballons dans les dernières minutes mais qui est transparent en attaque (3 pts en 3 shoots). Les Knicks ont shooté à 56 %, ont largement gagné la bataille dans la raquette, le point faible des Celtics, mais le match n’est pas tué et Boston est toujours vivant. La faute aux 14 balles perdues.
Dans le sillage d’un éblouissant Rondo !
Doc Rivers a probablement poussé une petite gueulante à la mi-temps, car les Celtics reviennent avec des meilleures intentions. Plus intenses, plus adroits, plus appliqués, les Celtics se rassurent et c’est encore et toujours Rondo, sous les ordres de son coach, qui accumule les statistiques et qui fait tourner la maison verte.
« J’ai dit à mes joueurs de faire des stops, donner la balle à Rondo et courir » explique Rivers avant le début du dernier quart-temps.
Mais la trouvaille tactique de Rivers est de mettre systématiquement Paul Pierce en poste bas. Le second meilleur marqueur de l’histoire de la franchise permet aux C’s de prendre 10 pts d’avance (72-62). Mais Pierce se rappelle aussi qu’il peut shooter extérieur et l’écart monte à 15 pts (80-65), Mike D’Antoni prend un temps mort. Mais, trop tardif quand on voit comment New York a été étouffé dans ce troisième quart-temps (29-16). Il a néanmoins le mérite de stopper l’hémorragie avec un 7-0 et de permettre de revenir à 8 pts (80-72).
La tension monte dans les 12 dernières minutes, les esprits s’échauffent avec Allen et J.R Smith et l’intensité est de plus en plus présente. Baron Davis doit énormément dribbler, il a une énorme pression sur lui et ne doit pas perdre de ballon, sous peine d’être sanctionné. D’Antoni joue alors small ball avec Amar’e Stoudemire en pivot et les Knicks reviennent (92-89). C’est alors que Lin, totalement absent depuis le début, met un panier à 3 pts. Deux paniers de Carmelo Anthony plus tard et New York est devant d’un point (101-100). Et, même trois grâce à deux lancers-francs de Steve Novak.
Pierce clutch, Rondo et Allen tueurs
Mais Pierce répond de suite avec un 3-points (103-103) alors que les Knicks auraient pu (dû?) faire faute. Derrière, Anthony a la balle de match, il se manque, on part en prolongation.
Un rebond, une interception et deux passes décisives pour Allen (5 pts en 2 actions), Rondo est partout et son activité donne rapidement 5 pts d’avance (110-105) à Boston. Avec un Rondo de ce niveau, Boston ne peut pas perdre et l’emporte finalement (115-111).
Rondo compile donc 18 pts, 20 pds et 17 rebonds, le premier triple-double à plus de 17 unités depuis Magic Johnson en 1989, et le quatrième de sa saison ! Et sous son impulsion, c’est tout le 5 majeur des Celtics qui a été performant (100 pts), avec notamment un Pierce, efficace, avec 34 pts à 13/23.
En face, les Knicks ont bien résisté, mais avec 22 ballons perdus, ils ont trop gâché. Surtout en 1ère mi-temps, où ils auraient pu tuer le match. Mais Rajon Rondo est passé par là…
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