4 victoires, 0 défaite. C’est le bilan des Celtics depuis qu’ils ont appris que Rajon Rondo serait indisponible jusqu’à la fin de saison.
Comme chaque année, ou presque, Boston doit faire face à des pépins qui touchent ses meilleurs joueurs, et cette saison encore, Doc Rivers semble avoir les clés pour braver les obstacles. Cette fois-ci, on peut se demander si on n’est pas pas en présence d’un nouvel exemple de l’Ewing Theory ?
Petit rappel historique d’abord avec cette fameuse « Ewing Theory ». Inventée par notre confrère Bill Simmons, elle tend à démontrer qu’une équipe peut devenir paradoxalement plus performante lorsqu’elle perd son meilleur joueur.
Comme exemple, Simmons avait pris les Knicks de 1999. Alors en playoffs, New York était parvenu à atteindre les Finals sans son pivot vedette Patrick Ewing, blessé au cours de la série face à Indiana. L’exemple le plus récent de cette « théorie » concerne les Rockets de 2008 qui avaient remporté 22 victoires d’affilée sans Yao Ming.
Rondo et Sullinger en moins, la solidarité en plus
Avec quatre victoires de suite, Boston marche-t-il sur les traces de New York et Houston ?
« Franchement, je ne savais même pas qu’on restait sur quatre victoires de suite » expliquait Kevin Garnett en conférence de presse après la victoire face aux Clippers. « Ce que je sais, c’est que le ballon circule bien, qu’on joue aussi dur que jamais, et qu’on est extrêmement solidaires depuis qu’on a perdu ces deux joueurs majeurs. »
« Deux joueurs majeurs » car, il ne faut pas l’oublier, Boston a aussi perdu son rookie Jared Sullinger jusqu’à la fin de saison, et cette série de victoires, dont deux obtenues face à Miami et LA Clippers, tient presque du miracle.
« C’est une phase de transition » assure Garnett. « Les gars commencent à savoir jouer ensemble, et ils y étaient préparés. Je ne sais pas où on en est, mais on prend les matches les uns après les autres, en essayant de faire en sorte que tout le monde se sente impliqué. »
Sans Rondo, chacun fait davantage d’efforts
La clé de cette série serait donc la solidarité et l’implication de chacun. Rondo blessé, on note que les attaques sont plus variées et moins prévisibles, et qu’il y a notamment moins de dribbles et donc plus de mouvements. Boston n’a plus de véritable meneur de jeu, et c’est celui qui a la balle en mains qui dicte le jeu. Notamment Paul Pierce, qui a élevé son niveau de jeu depuis quatre matches, tournant à 17.3 points, 9.8 rebonds, 6.3 passes par match.
Pour remplacer Rondo, 1er au triple double cette saison, tout le monde y met donc du sien. Chacun se sent impliqué pour faire davantage de passes, pour aller au rebond ou pour aider en défense.
« On ne peut plus jouer comme avant » note Doc Rivers. « Mais dans le même temps, j’ai le sentiment qu’on peut faire mieux. Et même beaucoup mieux. »
A condition que les Celtics ne s’endorment pas sur leurs lauriers, l’un de leurs gros défauts depuis deux ou trois ans…