Il n’est nulle part plus important qu’à Boston de bien s’adapter à la philosophie de l’équipe. L’antienne ‘Ubuntu’ qui avait été le cri de ralliement victorieux de l’épopée celtique de 2008 en est l’exemple probant.

Plus proche de nous, c’est Doc Rivers qui décrit dans un article du magazine Slam, comment cette unité se forge. Selon lui, « le style Celtic, c’est le style Kevin Garnett. »

L’ancien Kid de Minneapolis semblerait effectivement incarner à lui seul la cohésion du groupe. Et il parvient à le faire par des méthodes que d’aucuns qualifieraient de rugueuses. Tous les jeunes intérieurs qui passent par Boston ont subi ce rite de passage qui veut que Garnett les adoube selon son bon plaisir. Et si le jouvenceau accepte ses conseils ou non.

Patrick O’Bryant, vous vous souvenez. Grand intérieur pâlot drafté par les Warriors, non ? Eh bien, lui n’a pas voulu écouter Kevin (qui parle beaucoup certes) et grand mal lui en a pris car Garnett l’a pris en grippe. A se faire dunker dessus à longueur d’entrainement, et plus encore se faire hurler dessus par Garnett (« Do you feel me ? »), il est depuis tombé aux oubliettes de la NBA. Semih Erden en a aussi fait les frais bien que Rivers nous assure que c’était là une question de barrière du langage plus qu’autre chose.

Jermaine O’Neal nous rapporte quant à lui son bonheur d’évoluer dans un environnement aussi compétitif.

« C’est difficile d’exprimer l’unité de ce groupe. J’essaie toujours de trouver les mots pour décrire mon sentiment depuis que je suis arrivé ici. Evidemment, la tradition de victoire, cette culture de la gagne en fait partie. C’est en tous cas un véritable honneur de faire partie de ce type d’équipe. »