Adversaires de Toronto la nuit prochaine, les Celtics jouissent a priori d’une succulente supériorité pour conforter leur montée en régime depuis le All Star break. Les champions 2008 en sont en 18-8 sur les 26 derniers matches et 9-2 sur les 11 dernières oppositions, dont deux succès retentissants face au Heat.

Comme le prédisait Paul Pierce pendant le All Star Weekend, le champion 2008 a payé le prix des blessures et du manque de préparation en début de saison mais peut désormais afficher un niveau de jeu seyant à son statut. L’équipe qui perdait cinq rencontres de suite en janvier et février est enterrée, et les fans ne souhaitent aucun repos à son âme damnée.

Depuis la pause des Etoiles, Pierce tourne à 20,9 pts, 5,8 rbds et 3,6 assists tandis que Garnett, repositionné au poste de pivot, sort presque de ses meilleures six semaines avec le Trèfle (17,5 pts et 8,7 rbds). Les presque retraités ont retrouvé leurs cannes et comme Rondo y va de sa saison historique, forcément les médias américains se posent désormais la question : et si Boston était redevenu un candidat sérieux pour le titre ?

« Tout le monde ne parle que de Chicago et de Miami mais je peux vous dire qu’il ne faut pas oublier Boston. Ils ont une grosse défense et de très bons matchups », assurait Doug Collins après la fessée infligée par les C’s à ses Sixers (103-79).

Une défense exceptionnelle

Avec trois matches d’avance en tête de l’Atlantic Division, Boston s’est presque assuré l’avantage du terrain au premier tour des playoffs, contre Atlanta ou Orlando. On voit mal Philly repasser devant d’ici la fin de saison régulière. Après, ça sera Chicago ou Miami, en fonction de son classement final. Et là, les C’s ont, en plus de Rondo, trois armes pour espérer passer l’écueil.

Primo, leur défense. Troisième de la ligue aux points concédés (89,6), le finaliste 2010 a tenu ses adversaires en dessous des 40% et des 84 points sur les 11 derniers matches. Le retour de Mike Pietrus va aider un peu plus les Celtics à retrouver le cadenas des campagnes de 2008 et 2010. On les dit vieux, ils le sont. Mais leur expérience dans les matches suffocants des playoffs sera un énorme avantage, des deux côtés du parquet.

Ray Allen offre des solutions en sortie de banc

Secundo, avec l’émergence d’Avery Bradley, Ray Allen sort du banc et pour le Doc, c’est une bénédiction. Ray-Ray souffre cette saison plus que toutes les autres, ce rôle de 6ème homme donne une autre dimension aux solutions bis dont dispose Rivers. Comme Rondo a progressé en défense et que Garnett ouvre des espaces au poste 5, Allen a toutes les armes en main pour joueur les serial killers en playoffs.

Tertio, le repositionnement de KG en 5 offre des matchups gagnants aux C’s devant le Heat et les Bulls, comme l’ont prouvé les derniers succès face aux deux leaders de la conférence.

La nation Verte attend son heure la confiance discrète mais bien réelle.