Cela n’a échappé à personne : après 10 matches, les Celtics ont pris le contrôle de la conférence Est alors qu’on pensait qu’ils allaient, comme l’an passé, se cacher pour mieux surprendre en playoffs.
Et si Boston se porte bien, ce n’est pas uniquement grâce à son recrutement. En fait, si tout roule du côté du Massachusetts, c’est tout simplement parce que Kevin Garnett pète la forme.
15.4 pts et 10.4 rbds de moyenne !
Depuis le début de sa carrière, KG a toujours utilisé ses capacités athlétiques pour dominer. On vante sa défense de fer ou sa technique sans faille mais c’est bel et bien son physique qui lui avait permis d’être MVP, et de devenir l’un des meilleurs ailiers-forts de l’histoire.
Seulement, depuis le printemps 2008, Kevin Garnett n’est plus le même. La faute à un genou qui le fait souffrir. Avec un seul genou, KG saute moins haut, court moins vite… Et forcément son rendement a chuté. Au point que Pau Gasol l’avait comparé pendant les Finals à un simple shooteur à mi-distance.
Qu’en serait-il cette saison ? Allait-on revoir un Garnett sur une jambe ?
Le premier élément de réponse fut donné par son coach. Cet été, Doc Rivers vantait le retour en forme de son co-capitaine. Mais on avait forcément des doutes puisqu’il disait la même chose il y a un an…
Mais le Doc n’a pas menti, et comme un symbole, pour la première fois depuis son arrivée à Boston, KG est redevenu un top rebondeur de la ligue, avec plus de 10 rebonds par match. Et ce n’est pas un hasard si le staff n’a aucun souci à le laisser 35 minutes/match sur le parquet. C’est tout simplement parce que KG les rentabilise bien et surtout ne se plaint pas.
D’ailleurs, Rajon Rondo a pu retrouver la joie de faire des alley-hoop spectaculaires avec son KG préféré.
Une question désormais : est-ce que Garnett va pouvoir tenir le même rythme toute la saison ? A priori, pourquoi pas. Si son corps le laisse tranquille, il ne va pas faiblir.
La même intensité qu’aux T-Wolves, pas le même âge…
Mais attention à ne surtout pas s’emporter car Kevin Garnett va bel et bien sur ses 35 ans. Même s’il en progression par rapport aux deux dernières saisons, il sait parfaitement que la pente descendante le guette.
Mais ce que le temps ne pourra jamais lui enlever, ce sont son talent et sa hargne. Son trash-talking aussi va survivre.
Malgré l’âge, malgré les blessures, un champion reste un champion, et ce ne sont pas les attaques de Charlie Villanueva et Joakim Noah qui vont y changer quelque chose…