BILL RUSSELL
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Fiche d’identité | ||||
Nom complet | William Felton Russell | |||
Nationalité | États-Unis | |||
Naissance | 12 février 1934 à Monroe |
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Taille | 2,08m | |||
Poids | 102kg | |||
Situation en club | ||||
Numéro | 6 | |||
Poste | Pivot | |||
Carrière universitaire ou amateur | ||||
1953 - 1956 | San Francisco Dons | |||
Carrière professionnelle* | ||||
Saison | Club | Moy. pts | ||
1956-1957 1957-1958 1958-1959 1959-1960 1960-1961 1961-1962 1962-1963 1963-1964 1964-1965 1965-1966 1966-1967 1967-1968 1968-1969 |
Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston Celtics de Boston |
14,7 16,6 16,7 18,2 16,9 18,9 16,8 15,0 14,1 12,9 13,3 12,5 9,9[1] |
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Sélection en équipe nationale** | ||||
États-Unis | ||||
Carrière d’entraîneur | ||||
1966-1969 1973-1977 1987-1988 |
Celtics de Boston Supersonics de Seattle Kings de Sacramento |
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Basketball Hall of Fame 2007 |
William Felton « Bill » Russell (né le 12 février 1934) est un ancien joueur de basket-ball professionnel américain qui jouait au poste de pivot pour l'équipe des Celtics de Boston de la NBA. Sa rivalité avec Wilt Chamberlain est une des plus grandes de la NBA.
Cinq fois vainqueur du trophée du meilleur joueur de la NBA et douze fois sélectionné au All Star Game, Bill Russell fut la pierre angulaire de la dynastie des Celtics de Boston qui remporta onze titres NBA en treize ans. Avec Henri Richard, le joueur des Canadiens de Montréal, il détient le record de titres dans une ligue nord-américaine de sport. Avant de passer professionnel, Russell mena l'université de San Francisco à deux titres nationaux (1955 et 1956). Il gagna également la médaille d'or aux Jeux olympiques de 1956 en tant que capitaine de l'équipe américaine de basket-ball.
Russell est considéré comme un des meilleurs défenseurs de l'histoire de la NBA. Ses qualités au contre et en défense homme à homme furent les principales raisons du succès des Celtics. Russell était également reconnu pour ses capacités au rebond. Il fut le meilleur rebondeur de la NBA à quatre reprises et capta un total de 21 620 rebonds dans sa carrière. Il fait partie des deux joueurs NBA (avec son rival de toujours Wilt Chamberlain) à avoir attrapé plus de cinquante rebonds en un seul match. Bien qu'il n'ait jamais été le leader de l'attaque des Celtics, Russell inscrit 14 522 points dans sa carrière et sut se montrer efficace dans le jeu de passe.
Dans le sillage des pionniers comme Earl Lloyd, Chuck Cooper et Ray Felix, Russell fut le premier joueur afro-américain à atteindre le statut de superstar de la NBA. Pendant trois ans, de 1966 à 1969, il endossa également le rôle d'entraîneur-joueur pour les Celtics, devenant par la même occasion le premier afro-américain à entraîner dans une grande ligue américaine de sport. Cependant, Russell dut souvent faire face au racisme. Beaucoup de fans à Boston boudèrent les Celtics lorsque Russell rejoignit l'équipe. La presse locale lui montra peu de soutien. Quand il prit sa retraite, Russell quitta Boston amer. Ses relations avec la ville se sont toutefois améliorées ces dernières années.
Russell est aujourd'hui membre du NBA Hall of Fame et du National Collegiate Basketball Hall of Fame. Il fut nommé parmi les 50 plus grands joueurs de l'histoire de la NBA en 1996. En 2007, il rejoint le FIBA Hall of Fame.
Ses débuts [modifier]
Bill Russell, fils de Charles et Katie Russell, est né à Monroe, dans l'État de Louisiane aux États-Unis. Dans cet État du Sud, le racisme était encore très présent dans les années 1940 et 1950. Sa famille en a souffert[2]. Pour exemple, un jour, à une station essence, on refusa de servir son père avant d'avoir d'abord servi tous les clients blancs. Quand son père décida de partir pour trouver une autre station, on le menaça avec un fusil et l'obligea à attendre son tour[2]. Sa mère ne fut pas non plus épargnée. D'après ses dires, il lui arriva d'être prise à partie par le shérif local, celui-ci lui reprochant de porter « des vêtements de blanche » et lui demandant d'aller se changer[2]. À cause de ces attaques racistes, la famille Russell déménagea quand Bill eu huit ans et s'installa à Oakland en Californie[2]. Là-bas Russell connut la pauvreté et grandit dans un quartier défavorisé[2].
Tout jeune, Bill Russell avait du mal à maîtriser les fondamentaux du basket-ball. Il ne fut même pas retenu dans l'équipe de son collège[3]. Arrivé au lycée, la McClymonds High School, il joua à peine avec l'équipe lors de sa première année. C'est uniquement lors de sa 2e et 3e année au lycée qu'il commença à se révéler[3].
Sa carrière universitaire [modifier]
La seule université proposant à Russell une bourse sur critères sportifs fut l'université voisine de San Francisco. Il intégra l'équipe entraînée par Phil Woolpert[3]. En 1954, Woolpert devint le premier entraîneur d'une équipe de basket-ball amateur à aligner trois joueurs Noirs : Hal Perry, K.C. Jones et Russell[4],[5]. Malheureusement, Bill Russell et ses co-équipiers afro-américains devinrent la cible de moqueries racistes, venant aussi bien des supporters des équipes adverses que des supporters de l'université de San Francisco[3]. Pire, lors d'un tournoi à Oklahoma City en 1954, les hôtels refusèrent d'héberger Bill Russell et ses co-équipiers noirs. En signe de protestation, toute l'équipe décida de dormir dans un dortoir universitaire laissé vacant pour les vacances, expérience qui renforça l'esprit de camaraderie du groupe[4]. Des années plus tard, Russell expliqua que ces expériences le rendirent plus fort : « Je ne me suis jamais permis d'être une victime »[6].
Sur le terrain, tout était beaucoup plus plaisant pour Russell. Il mena les San Francisco Dons à deux titres NCAA en 1955 et 1956, avec une impressionnante série de 55 victoires consécutives. Il devint célèbre pour sa défense de fer ainsi que ses qualités de contreur, enregistrant jusqu'à 13 contres dans le même match. L'entraîneur de UCLA, John Wooden, qualifie Russell de « plus grand défenseur qu'il ait jamais vu »[4]. Lors de sa carrière universitaire Russell enregistre une moyenne de 20,7 points et 20,3 rebonds par match[7]. Sa domination était telle que la NCAA dut instituer plusieurs règles connues sous le nom de « Russell Rules » (les règles de Russell). À partir de la saison 1956, la largeur de la raquette passa de 6 pieds à 12 pieds[8]. Cette règle obligea les pivots à jouer plus loin du panier. Une autre règle qui fut créée en réponse au jeu de Russell (et de son rival Wilt Chamberlain) fut l'interdiction de toucher le ballon dans sa phase descendante en attaque (offensive goaltending).
Repéchage de la NBA de 1956 [modifier]
Lors de la draft NBA 1956, Red Auerbach, l'entraîneur des Celtics de Boston, avait l'œil sur Russell. Il lui semblait que ses qualités aux rebonds et aux contres pouvaient combler les carences de son équipe dans ces deux secteurs de jeu. Il s'agissait d'un reél pari pour Auerbach. En effet, à cette époque, la valeur d'un joueur était d'abord définie par ses qualités offensives, la défense n'étant que secondaire.
Toutefois, les chances de pouvoir retenir Russell étaient minces. Les Celtics avaient terminé deuxième lors de la saison précédente, or les équipes les plus mal classées disposaient des choix de draft les plus hauts. Le choix de repêchage des Celtics était trop bas pour pouvoir sélectionner Russell. En outre, Red Auerbach avait déjà utilisé son choix de repêchage 'géographique' pour retenir le talentueux ailier Tom Heinsohn.
Auerbach savait que les Rochester Royals, qui disposaient du premier choix du repêchage, comptaient déjà dans leurs rangs un jeune rebondeur prometteur avec Maurice Stokes; de plus, ils ne souhaitaient pas payer à Russell la prime de 25 000 dollars que ce dernier exigeait[6]. Les St. Louis Hawks, avec leur deuxième choix de la draft, retinrent Bill Russell mais manifestèrent leur intérêt pour le pivot des Celtics Ed Macauley. Ce joueur avait déjà été sélectionné six fois au All Star Game et était originaire de Saint-Louis. Auerbach accepta de céder Macauley à condition que les St. Louis Hawks mettent Russell dans la balance. Les Celtics durent ajouter la recrue Cliff Hagan à l'échange pour que les Hawks acceptent. Lors de cette draft les Celtics obtinrent également K.C. Jones, ancien co-équipier de Bill Russell à l'université de San Francisco.
C'est ainsi qu'en une soirée les Celtics parvinrent à drafter trois futurs membres du Hall Of Fame (qui deviendront même tous les trois champions NBA en tant qu'entraîneur) : Bill Russell, K.C. Jones et Tom Heinsohn[6].
Les jeux olympiques 1956 [modifier]
Avant de rejoindre la NBA, Bill Russell fut nommé capitaine de l'équipe nationale américaine qui disputa les Jeux olympiques de 1956 à Melbourne. Russell avait la possibilité de faire l'impasse sur la compétition et de se consacrer à la préparation de sa saison avec les Celtics. Il était toutefois déterminé à participer au tournoi olympique. Plus tard, il expliqua qu'il avait envisagé de concourir à l'épreuve de saut en hauteur s'il n'avait pas été retenu dans l'équipe de basket-ball [9].
Sous la direction de l'entraîneur Gerald Tucker, Russell participa au succès de l'équipe des États-Unis qui ramena la médaille d'or, battant l'équipe soviétique 89-55 en finale. La sélection américaine domina la compétition, gagnant ses matchs avec une marge de 53,5 points en moyenne. Russell fut le meilleur marqueur de l'équipe avec 14,1 points par match. Son co-équipier des Celtics K.C. Jones faisait également partie de l'équipe, marquant 10,9 points par match[10].
Carrière professionnelle [modifier]
1956-1959 [modifier]
Lors de sa première saison NBA, la saison 1956-1957, Russell ne rejoint les Celtics de Boston qu'au mois de décembre car il participe aux Jeux olympiques avec la sélection nationale américaine[10]. Cette première année voit Bill Russell marquer 14,7 points de moyenne en 48 matchs. En outre, il s'impose déjà comme le meilleur rebondeur de la ligue avec 19,6 rebonds par match[6].
Lors de cette saison, l'équipe des Boston Celtics possède dans ses rangs cinq futurs membres du Hall of Fame : le pivot Bill Russell, les ailiers Tom Heinsohn and Jim Loscutoff, les arrières Bill Sharman et Bob Cousy et l'ailier Frank Ramsey qui est remplaçant (K.C. Jones effectue alors son service militaire, il ne rejoindra les Celtics qu'en 1958).
Lors des dernières saisons, les Celtics avaient présenté de bonnes dispositions en attaque mais manquaient de rigueur en défense pour remporter les matchs serrés. Avec la présence défensive de Bill Russell, ils purent finalement poser les fondations de ce qui deviendra une des plus grandes équipes de basket-ball de tous les temps. L'équipe était très impliquée en défense, forçant ses adversaires à perdre des ballons, synonymes de paniers faciles en contre-attaque. Cette approche du jeu leur permit de terminer la saison régulière avec un bilan de 44 victoires et 28 défaites. Il s'agissait du deuxième meilleur bilan de l'équipe derrière leur toute première saison 1946-1947 dans la BAA.
Au premier tour des play-offs, les Celtics rencontrèrent les Syracuse Nationals et leur star Dolph Schayes, futur Hall-of-Famer. Lors du premier match de la série, Russell réalisa un des meilleurs matchs de sa carrière. Il totalisa 16 points et 31 rebonds, ainsi que 7 contres (les contres n'étaient pas encore comptabilisés comme une statistique officielle à cette époque). Après la victoire convaincante des Celtics (108-89), Schayes déclara en plaisantant : « Combien gagne ce type ? Il faudrait qu'on lui paie son salaire sur les cinq prochaines années pour qu'il nous laisse tranquille jusqu'à la fin de la série ». Les Celtics balayèrent les Syracuse Nationals en trois matchs et se qualifièrent pour la finale NBA.
En finale, les Celtics furent opposés aux St. Louis Hawks qui possédaient dans leurs rangs l'ailier star Bob Pettit et l'ancien Celtic Macauley. Après les six premiers matchs de la série, les deux équipes ne s'étaient toujours pas départagées (3 victoires partout). La décision s'est donc faite lors du match 7. C'est lors de ce match que Russell réalisa une action décisive, rentrée dans la légende, qui fut baptisée le « Coleman Play ». À 40 secondes de la fin du match, l'arrière des Hawks Jack Coleman capta une passe de contre-attaque au milieu du terrain et fila droit au panier. Russell, en sprintant depuis l'autre bout du terrain, réalisa un retour désespéré et contra le tir de Coleman qui aurait donné trois points d’avance à son équipe. Il conserva le ballon et marqua le panier qui donnait un avantage de 102 à 101 aux Celtics.[11],[12]. Après une égalisation des Hawks à 103 partout par Bob Pettit, le match fut finalement remporté par les Celtics 125-123 après deux prolongations. Il s'agissait du premier titre NBA pour les Celtics[13].
Lors de la saison 1957-1958, Russell réalisa une moyenne de 16,6 points et 22,7 rebonds par match (meilleur rebondeur de la ligue). Fait étonnant, Russell fut nommé meilleur joueur de la NBA alors qu'il ne fut élu que dans la deuxième meilleure équipe de la ligue. Cette situation s'est reproduite plusieurs fois dans sa carrière. La NBA expliqua que d'autres pivots NBA étaient plus complets que lui mais que Russell était bien le joueur le plus précieux pour son équipe.
Pour la deuxième année consécutive, les Celtics affichèrent le meilleur bilan lors de la saison régulière. Ils dominèrent les finales de la conférence Est et se qualifièrent pour la finale NBA. Opposés, comme l'année précédente aux St. Louis Hawks, les équipes se partagèrent les deux premiers matchs. Lors du troisième match Russell se blessa à la cheville. Emmenés par une paire d'intérieurs Macauley-Pettit, les Hawks et leur entraîneur Alex Hannum remportèrent le tire NBA en six matchs[6],[14].
Lors de la saison 1958-1959, Russell continua à faire l'étalage de son talent avec 16,7 points et 23,0 rebonds de moyenne par match. Cette saison marqua le début d'une des plus grosses performances au rebond de tous les temps : sur les sept années suivantes Russell capta à chaque fois plus de 23 rebonds de moyenne[6]. Les Celtics battirent le record de victoires avec 52 succès et Russell emmena l'équipe jusqu'en finale de la NBA. La finale de 1959 permit aux Celtics de reconquérir leur couronne, en balayant les Minneapolis Lakers 4 victoires à zéro[15]. L'entraîneur des Lakers, John Kundla, loua la performance de Russell : « Nous ne craignons pas les Celtics sans Bill Russell. Faites le sortir et nous pouvons les battre... C'est lui qui nous a battus psychologiquement »[16].
1959-1966 [modifier]
La saison 1959-60 marqua les débuts dans la NBA du pivot légendaire des Philadephia Warriors Wilt Chamberlain. Celui-ci détient toujours les records de nombre de points dans un match et dans une saison. Ses exploits, parmi lesquels un match à 100 points et 55 rebonds et une saison à 50,4 points par match (1961-62), n'ont jamais été égalés. Le duel entre Bill Russell et Wilt Chamberlain, opposant le plus grand pivot défenseur au plus grand pivot scoreur, devint une des rivalités légendaires de l'histoire du basket-ball. Lors de cette saison, les Celtics de Russell remportèrent 59 matchs (dont une série de 17 succès consécutifs) et rencontrèrent les Warriors de Chamberlain en finale de conférence Est. Chamberlain marqua plus de points que Russell mais les Celtics remportèrent la série 4-2. Des années plus tard, en 2005, la rivalité Russell-Chamberlain inspira le livre The Rivalry, écrit par le journaliste sportif John Taylor. Lors de la finale 1960 de la NBA, les Celtics battirent les Hawks 4-3 et empochèrent un nouveau titre de champions de la NBA. Russell capta 40 rebonds au deuxième match, puis enregistra 22 points et 35 rebonds lors du septième match, une victoire décisive 122-103 des Celtics[12],[17].
La saison NBA 1960-61 fut encore une bonne année pour Bill Russell qui enregistra une moyenne de 16,9 points et 23,9 rebonds par match. Son équipe termina la saison sur un bilan de 57 victoires et 22 défaites lui assurant une nouvelle participation aux play-offs. Ils battirent les Syracuse Nationals en finale de la Conférence Est, quatre manches à une. Finalement, ils remportèrent un nouveau titre en battant en finale de la NBA 1961 les St. Louis Hawks 4-1[18].
Lors de la saison NBA 1961-62, Russell réalisa sa meilleure année sur le plan offensif avec 18,9 points, accompagnés de 23,6 rebonds. Alors que son rival Wilt Chamberlain établissait de nouveaux records avec une saison à 50,4 points de moyenne ainsi qu'un match devenu légendaire à 100 points, les Celtics furent la première équipe à gagner 60 matchs dans une saison et Russell fut élu Meilleur joueur de la NBA. Les Celtics remportèrent leur quatrième titre lors de la finale NBA 1962 en battant les Los Angeles Lakers lors du match 7. Lors de la dernière partie Russell fut décisif en marquant 30 points et captant 40 rebonds lors du match décisif, remporté par les Celtics sur le score de 122 à 108[19],[20].
Lors de la saison NBA 1962-63, les Celtics furent à nouveau portés à bout de bras par Bill Russell. Celui-ci réalisa une saison pleine en remportant son quatrième titre de Meilleur joueur de la NBA ainsi que le trophée de meilleur joueur du All Star Game NBA 1963 suite à son match à 19 points et 24 rebonds pour l'équipe de la Conférence Est. Les Celtics atteignirent la finale NBA 1963 où ils furent opposés aux Los Angeles Lakers. Les Celtics remportent cette fois le titre en six rencontres[21].
A la fin la saison, Bob Cousy, le meneur de jeu des Celtics, prit sa retraite. Boston drafta à l'inter-saison un autre joueur qui deviendra une légende du basket-ball John Havlicek.
Lors de la saison régulière 1963-1964, les Celtics établissent un nouveau record NBA avec un bilan de 58 victoires pour 22 défaites. Russell contribue à celui-ci avec 15 points par match, et 24,7 rebonds, ce qui constitue son record en carrière. Il termine ainsi à la première place de ce classement des rebondeurs, devançant Chamberlain, ce qui prive celui-ci de la première place pour la première fois depuis son arrivée en NBA. Leur victoire 4 victoires à une face aux Cincinnati Royals leur donnent le droit de défendre leur titre face aux San Francisco Warriors, première saison de ceux-ci dans la Conférence Ouest. Russell et ses coéquipiers remportent la série 4 à 1. Avec six titres consécutifs, les Celtics deviennent la franchise de sport professionnel américain à réaliser une telle série[9], [22].
La saison suivante, les Celtics battent leur propre record de saison régulière avec 62 victoires. Avec 14,1 points et 24,1 rebonds, Russell remporte son deuxième titre consécutif de meilleur rebondeur de la NBA. Il est également élu pour la cinquième fois MVP de la saison régulière. Les Celtics accèdent de nouveau à la finale de Conférence Est; ils sont opposés aux Philadelphia 76ers, qui possèdent dans leur effectif Wilt Chamberlain, de retour à Philadelphie. L'affrontement entre les deux joueurs est de nouveau un élément majeur de la série: lors du match 3, Russell réduit l'apport offensif de son adversaire durant les trois premiers quart temps de la rencontre. Lors de la rencontre 5, les statistiques de Russell affichent 28 rebonds, 10 contres, 7 passes et 6 balles volées. La victoire se décide lors de la septième et ultime rencontre: Russell perd la balle alors que les Celtics mènent de 1 point, 110 à 109 à cinq secondes du terme. Mais John Havlicek vole la balle qui aurait pu donner la victoire aux Sixers[12]. Le classique Celtics-Lakers est de nouveau au programme de la finale NBA. Mais la franchise de Los Angeles, bien que menée par le duo Elgin Baylor, Jerry West n'offre qu'une faible résistance à Boston[23].
Russell, pour la première fois depuis sept saisons, ne franchit pas la barre des 23 rebonds en saison régulière. Il apporte encore 12,9 points et 22,8 rebonds à son équipe qui retrouvent les Sixers en finale de Conférence Est. Chamlerlain et ses coéquipiers échouent de nouveau, 4 victoires à 1. Pour la cinquième fois, dont quatre en cinq saisons, la finale oppose les Lakers aux Celtics. Mais de nouveau, les Lakers doivent laisser la victoire à Boston, victoire obtenue lors du septième et dernier match de la série. Russell, malgré une blessure au pied, a pour sa part récolté 32 rebonds.[24].
1966-1969 [modifier]
À l'issue de la saison précédente, Red Auerbach a décidé de se retirer de son poste d'entraîneur. Ses premiers choix pour le remplacer, Frank Ramsey, Bob Couzy et Tom Heinsohn, déclinent la proposition, Heinsohn conseillant toutefois la solution d'utiliser Russell comme joueur-entraîneur. Auerbach propose cette solution à son joueur qui accepte le poste: il devient ainsi le premier afro-américain à devenir entraîneur principal d'une équipe NBA. Les Celtics terminent second de la phase régulière, devancés par les 76ers de Philadelphie de Chamberlain, qui termine avec le meilleur bilan, 68 victoires pour 13 défaites, jamais réalisé jusqu'alors. Les deux équipes se rencontrent en finale de la conférence Est. La défense des Celtics est dépassée par l'attaque des Sixers. Cela se traduit par une victoire des Sixers 4 à 1, dont un 140 à 116 lors du cinquième et dernier match de la série [25].
La saison suivante est de nouveau dominée par les Sixers. Les Celtics terminent la saison régulière avec un bilan de 54 victoires pour 28 défaites. Après avoir éliminé les Detroit Pistons (Boston) et New York Knickerbockers (Celtics) sur le même score de 4 à 2, les deux équipes se retrouvent en finale de conférence. Celle-ci doit débuter le 5 avril. Mais, le 4 avril 1968, un événement secoue l'Amérique: l'assassinat du docteur Martin Luther King. L’événement a un impact certain sur la rencontre, 8 des 10 joueurs débutant la rencontre étant afro-américain. Les Celtics remportent cette première rencontre sur le score de 127 à 118. En raison des événements, le deuxième match n'a lieu que cinq jours plus tard. Celui-ci voit la victoire des Sixers, qui remportent également les deux rencontres suivantes. La décision semble faite, d'autant qu'aucune équipe de NBA n'a jamais réussi à remonter un handicap de 3 à 1 pour triompher. Grâce à deux victoires 122–104 et 114–106, les Celtics égalisent et se rendent à Philadelphie pour le dernier match de la série. Russell limite l'apport de Chamberlain, il ne lui laisse que deux tentatives de tirs en seconde période. À 97-95 pour les Celtics et 34 secondes à jouer, il devient décisif dans les derniers instants de la rencontre: il réussit un lancer franc, puis un contre et capte un rebond défensif pour offrir ensuite le tir décisif à son coéquipier Sam Jones. Les Celtics remportent la rencontre par 100 à 96. Ils retrouvent les Lakers en finale NBA, finale qu'ils remportent par 4 victoires à 2. Russell, malgré des statistiques en baisse, reste l'élément majeur de sa franchise: il capte encore 18,6 rebonds par match, ce qui le place au troisième rang de la ligue, 12,5 points et 4 6 passes[26].
Les événements extérieurs prennent une influence importante sur sa carrière sportive: l'assassinat de Martin Luther King puis de Robert F. Kennedy en juin 1968, le traitement de la Guerre du Vietnam le conduisent à s'interroger sur la nation américaine. Il connaît également des problèmes personnels dans son couple. Son implication dans le basket-ball est donc moins importante, manquant ainsi quelques réunions d'entraîneurs NBA. Les Celtics terminent à la quatrième place de la Conférence Est lors de la saison NBA 1968-1969 avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites. Pour le premier tour des playoffs, les Celtics affrontent les Sixers, désormais privés de Chamberlain qui a rejoint les Lakers après la défaite face à Boston l'année précédente. Russell et ses hommes remportent la série par 4 à 1 puis éliminent les New York Knicks en finale de conférence sur le score de 4 à 2. Pour la deuxième année consécutive, la finale oppose les Celtics aux Lakers, qui avec Elgin Baylor, Jerry West et désormais Wilt Chamberalin, font office de favori, comme l'a prouvé leur saison en phase régulière terminée sur un bilan de 55 victoires pour 27 défaites. Les Lakers remportent les deux premières rencontres, disputées à Los Angeles. Durant ces deux rencontres, Russell a interdit les prises à deux sur West, qui marque ainsi 53 puis 41 points. Lors de la rencontre suivante, Russell change de stratégie et demande des prises à deux systématiques sur West: la victoire 111 à 105 ramène les Celtics à 2 à 1, puis à égalité grâce à Sam Jones qui marque le panier de la victoire à la sonnerie lors du quatrième match. De retour à Los Angeles, les Lakers reprennent l'avantage, victoire 117 à 104 avant que Boston n'égalise, 99 à 90. Le titre se joue donc à Los Angeles lors du match 7. À cinq minutes de la fin, la décision semble être faite: les Celtics mènent de 9 points, Jerry West boite en raison d'une blessure occasionnée lors du match 5, et Chamberlain est sur le banc, sur sa demande en raison d'une blessure au pied. Cependant, après un panier et quatre lancers de West, les Lakers recollent au score. Chamberlain demande à revenir sur le parquet mais son entraîneur l'ignore: il confiera ensuite qu'il avait voulu rester avec le cinq qui avait assuré le retour. Quelques minutes plus tard, Boston remporte le match sur le score de 108 à 106[12]. Russell vient de remporter son onzième titre tandis que Jerry West se console avec le premier titre de MVP des Finales. Il est aujourd'hui encore le seul dans l'histoire dans la NBA à être MVP tout en jouant dans l'équipe perdante[27].
Boston attend alors les Celtics pour fêter ses héros mais le joueur majeur est absent: Russell met un terme à sa carrière et rompt tout lien avec les Celtics. Même Red Auerbach n'a pas vu venir cette retraite: il a ainsi laissé passer la chance de recruter un pivot lors de la draft NBA.
Après 1969 [modifier]
Russell, qui connaît des difficultés avec la presse, n'est pas présent lors des deux cérémonies qui veulent honorer sa carrière: tout d'abord, lors de la cérémonie où son maillot, le numéro 6, est retiré par les Celtics en 1972. Puis, en 1975, lorsqu'il est introduit en tant que joueur dans le Basket-ball Hall of Fame.
Bill Russell a entraîné les Seattle Supersonics de 1973 à 1977. Malgré avoir conduit pour la première fois de l'histoire de la franchise en play-off, son style de jeu basé sur la défense n'apporte pas les résultats escomptés: il présente un bilan de 162 victoires pour 166 défaites à son départ.
Sa carrière à la tête des Sacramento Kings, de 1987 à 1988, est encore moins fructueuse: sa saison se termine sur un bilan de 17 - 41 lors du début de la saison 1987-88.
Trophées et records de carrière [modifier]
Bill Russell forme avec Red Auerbach le duo clé de la réussite des Boston Celtics. Pendant les treize saisons qu'il passe sous le maillot des Celtics, il remporte onze titres, dont les deux derniers en tant qu'entraîneur-joueur.
Cette carrière d'entraîneur marque l'histoire des sports professionnels américain car il devient le premier Noir à devenir l'entraîneur en chef[28].
Russell est également l'un des rares joueur à remporter de manière successive les titres universitaires de champion NCAA, en 1956, puis le titre NBA en 1957. Les autres basketteurs à avoir réalisé un tel doublé sont Henry Bibby, Magic Johnson et Billy Thompson.
A titre individuel, il réalise des performances marquantes dans l'histoire de la NBA: il devient ainsi le premier joueur à terminer une saison avec une moyenne de rebonds supérieure à 20. Sur les treize saisons de sa carrière, il réalise cette performance à dix reprises. Chamberlain le devance dans les bilans au nombre de rebonds captés en carrière (23 924 contre 21 620 pour Russell) et à la moyenne (22,9 contre 22,5). Il termine en tête de la ligue dans la catégorie des rebonds à cinq reprises: lors de ses trois premières saison, avec 19,6, 22,7, 23,0 puis 24,7 en 1964 et 24,1 en 1965.
Russell détient la seconde performance sur un match avec 51 rebonds, seulement devancé par Chamberlain avec 55 prises. Russell détient toutefois la meilleure performance sur une mi-temps, 37 rebonds, établie lors d'une rencontre contre Philadelphie en 1957. Il est également en tête des bilans sur le nombre de rebonds captés lors d'une rencontre de finale: 40 contre les St. Louis Hawks le 29 mars 1960 puis le 18 avril 1962 contre les Lakers. Lors de cette dernière finale 1962, il réussit un autre record avec 19 rebonds dans un quart temps le 18 avril 1962. Il détient le record de nombre de rencontres de finale consécutives à 20 rebonds et plus (15 entre le 9 avril 1960 et le 16 avril 1963).
Sur le plan offensif, sa moyenne de points en carrière est de 15,6 points, avec un pourcentage de réussite peu élevé pour un joueur évoluant à ce poste. Sa moyenne de points est également due à un faible nombre de tentatives, 13,6 par rencontres: il n'était pas l'option offensive principale, Bob Cousy occupant ce rôle dans les années où ils évoluèrent en commun.
Ses qualités de grands défenseurs sont reconnues en 1969: pour sa dernière saison, il est nommé dans le premier cinq défensif de la ligue, distinction qui est pour la première fois attribuée en NBA.
Russell est considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la NBA. Ainsi, en 2003, il est nommé quatrième meilleur joueur de NBA, derrière Michael Jordan, Wilt Chamberlain et Oscar Robertson[29]. Seul Kareem Abdul-Jabbar, avec six trophées, le devance au nombre de NBA Most Valuable Player : comme Jordan, il a été élu à cinq reprises. Il présente toutefois la caractéristique d’avoir été nommé MVP sans être désigné dans le meilleur cinq de la NBA et ce à trois reprises en 1958, 1961 et 1962 et demeure le seul MVP de l'histoire de la NBA à avoir connu pareil situation.
Il est élu à trois reprises dans la All-NBA Team, meilleur cinq, en 1959, 1963, 1965, et huit fois dans le second cinq en 1958, 1960, 1961, 1962, 1964, 1966, 1967 et 1968. Durant sa carrière, il n'apparait pas dans les deux premières équipes de NBA uniquement en 1957 et 1969, lors de sa première et dernière saison en NBA. Il a également participé à 12 NBA All Star Game, de 1958 à 1969.
En 2009, il est honoré par la NBA qui décide de donner le nom de « Bill Russell NBA Finals Most Valuable Player Award » au titre de meilleur joueur des finales. En tant que joueur, il n’aura jamais remporté ce trophée: le premier vainqueur est Jerry West, lors du dernier titre de Russell[30].
En 1968, il a été nommé Sportif de l'année par le magazine américain Sports Illustrated.
Vie personnelle [modifier]
Bill Russell a été marié à trois reprises. Sa première épouse est Rose Swisher qui a été en Collège en même temps que lui. Ils ont été mariés de 1956 à 1973. Ensemble, ils ont eu trois enfants, Karen, William Jr et Jacob.
En 1977, il épouse Dorothy Anstett, une ancienne miss USA avec laquelle il reste marié jusqu’en 1980.
Sa troisième épouse est Marylin Nault. Il l’épouse en 1996 et vit avec jusqu’au décès de celle-ci en janvier 2009.
Bill Russell reçoit la médaille présidentielle de la Liberté
4 commentairesC’est la plus haute distinction que l’on peut obtenir aux Etats-Unis et peu de sportifs ont eu l’honneur de la recevoir. Mohammed Ali, Joe DiMaggio, Arthur Ashe, Jesse Owens et les 15 autres athlètes déjà honorés viennent d’accueillir un autre membre dans ce club très fermé : Bill Russell.
Le légendaire pivot des Celtics a ainsi reçu sa médaille hier soir des mains de Barack Obama.
Le président des Etats-Unis n’a d’ailleurs pas caché son admiration pour celui qui mena 11 fois Boston au titre.
« J’espère qu’un jour, dans les rues de Boston, les enfants pourront voir une statue dédiée non seulement au joueur qu’était Bill Russell, mais aussi à l’homme, » a-t-il ainsi déclaré.
Un sentiment d’admiration qui se ressent dans tout Boston, et plus particulièrement chez Kevin Garnett.
« Quand je passe à Russell, je pense au fait de se transcender, » explique ainsi l’intérieur des Celtics. « Vous enlevez Russell et beaucoup de pivots n’existeraient pas… Il s’est non seulement transcendé sur le terrain, mais également hors du terrain en restant toujours fidèle à ce qu’il croyait et en n’hésitant pas à le dire et à réclamer ce droit. Vous savez, les choses étaient différentes à l’époque. Je respecte beaucoup les anciens joueurs, simplement pour tout ce qu’ils ont du endurer pour nous permettre d’être là aujourd’hui. Bill Russell représente tout, et je veux juste lui adresser mes félicitations. »
Comment les contres de Bill Russell ont transformé le basket
Même si les contres ont seulement été comptabilisés cinq saisons après sa retraite (en 1973), Bill Russell a changé la vision de la défense en NBA comme aucun autre joueur dans l’histoire.
Alors que le basket est un sport d’attaque où il faut marquer plus de points que l’adversaire, Russell a bouleversé les mentalités grâce à sa défense.
« Il a changé toute l’histoire du basket. Bill Russell a contrôlé ce sport en ne touchant jamais le ballon » estime Bill Walton, l’ancien pivot de Portland et de Boston.
L’ancien pivot des Celtics a apporté une touche psychologique et tactique à la défense. Le contre est alors devenu une arme de dissuasion autant physique que mentale. Russell voulait faire réfléchir l’attaquant et créer du doute chez lui, pour le forcer à faire le mauvais choix.
« En contrant un joueur, je lui fais comprendre : si tu reviens, je recommence et si tu reviens encore, je recommence encore. Donc tu dois trouver autre chose à faire. Psychologiquement, vous devez le faire douter, lui faire se poser des questions. Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que je peux mettre ce shoot ? Vous devez créer du doute ».
Utiliser le contre comme une relance
Une philosophie qui est maintenant empruntée par certains pivots de la ligue. Notamment par le meilleur contreur actuellement (3 par match), DeAndre Jordan. Le pivot des Clippers utilise une technique vantée par Russell, mais trop peu utilisée, de contrer pour redonner le ballon à son équipe. Et non pas pour balancer la balle dans la foule ou à l’autre bout de la salle.
« Je travaille comme ça maintenant, comme Russell faisait. Contrer en gardant le ballon ou en le balançant à un des mes coéquipiers » assure Jordan au Los Angeles Times.
Mais pour Russell, le contre n’est pas une réaction du défenseur par rapport à l’attaquant, c’est une action voire une anticipation.
« C’est de l’action et non de la réaction. Quand on contre un shoot par réaction, alors on est chanceux. En d’autres termes, c’est juste de la détente. Alors que le contre, c’est un peu plus que ça »
Une situation que connaît bien Jordan. Avec sa taille et son envergure, Jordan pouvait contrer plus de 10 tirs par match au lycée. Seulement, la majorité était suite à une réaction, à du réflexe. Arrivé en NBA, il a fallu changer cela. Comme toujours dans le basket, timing is everything.
Une influence énorme
L’un des joueurs qui a le mieux compris la philosophie de Russell restera Ben Wallace. Pivot sous-dimensionné, comme Russell en son temps (2m06 chacun), les deux pivots ont beaucoup plus joué sur leur psychologie et leur anticipation que sur leur physique. Wallace est d’ailleurs le plus petit joueur de l’histoire de la NBA à avoir contré 2000 shoots.
« Quand vous avez de plus grands joueurs que vous, ils se disent qu’ils ont un plus petit qu’eux et donc qu’ils vont pouvoir marquer facilement. Mais vous pouvez facilement voir les shoots de vos adversaires en regardant leur appuis. »
Cette vision de la défense a depuis été reprise par tous les défenseurs. De Hakeem Olajuwon à Dikembe Mutombo en passant par Kareem Abdul Jabbar, soit les trois meilleurs contreurs de l’histoire de la NBA, tous ont été des disciples de Russell.
C’est pourquoi, le joueur le plus titré de l’histoire n’hésite pas à donner des conseils ou à prendre du temps pour parler aux jeunes joueurs de la ligue.
Près de 43 ans après avoir raccroché ses chaussures, Bill Russell inspire toujours les jeunes joueurs de la NBA. Les plus grands défenseurs de la NBA actuelle, voire de l’histoire, se sont tous inspirés un moment ou un autre du meilleur d’entre-eux.
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