LES BOSTON CELTICS

Ouf ! C’est presque le All Star Break et les Boston Celtics vont enfin pouvoir se refaire une santé. Il faut dire que cette équipe en a grandement besoin. En s’inclinant mercredi soir face aux New Orleans Hornets (93-85), les hommes de Doc Rivers ont perdu pour la treizième fois en vingt-deux rencontres depuis la fin décembre. Très clairement, l’hiver fait mal aux Celtics et semble engourdir les corps usés de Kevin Garnett et Ray Allen.

À 32 victoires et 18 défaites, Boston pointe aujourd’hui à la quatrième place de la conférence Est et pourrait bien se faire décrocher par le trio de tête Cleveland-Orlando-Atlanta. Pour preuve, la dernière victoire des Celtics face à un des prétendants au titre remonte à Noël (86-77 face au Magic). Depuis, c’est le désert. Trois défaites face aux Hawks (85-93 le 8 janvier, 96-102 le 11 janvier et 91-100 le 29 janvier), deux défaites face au Magic (94-96 le 28 janvier et 89-96 le 7 février) et des défaites face aux Mavericks (90-99 le 18 janvier) et aux Lakers (89-90 le 31 janvier). La belle série de 11 victoires consécutives (du 22 novembre au 14 décembre) est définitivement oubliée. Et le pire reste peut-être à venir puisque Boston se déplace la semaine prochaine chez les Lakers (18 février), les TrailBlazers (19 février) et les Nuggets (21 février), notamment, avant de recevoir les Cavaliers (25 février).

L’heure est donc aux interrogations et les fans cherchent des coupables. Premier désigné, Kevin Garnett. Ce n’est malheureusement pas de sa faute, mais l’intérieur des Celtics joue actuellement sur une jambe et ne tourne qu’à 12,4 points et 5,7 rebonds par match depuis le début de l’année 2010. Ses statistiques sur la saison sont les pires de sa carrière depuis son année rookie en… 1995/96, lorsqu’il jouait aux Timberwolves et qu’il sortait tout juste du lycée. En attendant, c’est tout le collectif des Celtics qui est déstabilisé par cette baisse de rendement. Lorsqu’il est en pleine possession de ses moyens, la présence de Kevin Garnett apporte non seulement des points, mais elle permet surtout d’aérer le jeu de Boston. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Ray Allen est, lui, davantage montré du doigt. Lui aussi effectue sa plus mauvaise saison depuis sa première année chez les Milwaukee Bucks en 1996/97, mais il n’a pas l’excuse d’une grosse blessure. Son adresse à trois-points n’est plus au rendez-vous (33,8 % contre 40,9 % l’an dernier) et ses genoux ont parfois du mal à suivre en défense. Danny Ainge, le General Manager de la franchise, essaie de s’en séparer depuis plusieurs semaines. Il lui reste une semaine avant la date limite des transferts pour parvenir à ses fins.

Mais la mauvaise passe des joueurs de Doc Rivers ne se résume pas qu’à ces deux joueurs. Paul Pierce réalise lui aussi une saison en-dessous de son standing (18,6 pts par match contre 22,7 pts en carrière). Avec seulement 10,0 points et 4,2 rebonds en moyenne, Rasheed Wallace déçoit. Et Glen Davis ne confirme pas du tout les attentes placées en lui après les playoffs 2009. Alors qu’il avait tourné à 15,8 points et 5,6 rebonds lors de la post-season, “Big Baby” vit en effet une saison difficile à seulement 5,8 points et 4,0 rebonds.

Finalement, il n’y a guère que le seul Rajon Rondo comme motif de satisfaction, même si l’homme semble sujet à des sautes d’humeur. Avec 14,3 points, 4,4 rebonds et 9,7 passes décisives par match, il justifie en tout cas le contrat de 55 millions de dollars sur cinq ans signé à l’automne. Et les coaches l’ont récompensé en le sélectionnant pour le All Star Game.

Les Boston Celtics peuvent-ils redresser la barre avant la fin de la saison régulière ? Cela dépendra en grande partie de la santé de Kevin Garnett et de l’avenir de Ray Allen. Dans l’immédiat, l’équipe va pouvoir profiter de ces quelques jours de vacances. Quant à nos réponses, rendez-vous la semaine prochaine.