LES BOSTON CELTICS

Kevin Garnett, la machine à remonter le temps

Le 19 mai 2004, alors MVP de la saison régulière, Kevin Garnett scorait 20 points en une seule mi-temps. C’était face aux Kings dans un Game 7 de demi-finale de conférence sous haute tension.

Presque sept ans se sont écoulés depuis, le Big Ticket a ramené une bague à la maison mais jamais avant dimanche au Madison Square il n’avait réédité la performance.

Le 19 mai prochain, le All Star du Trèfle aura 35 ans. Son cadeau d’anniversaire, il se l’est déjà offert: une machine à remonter le temps. Pas celle de HG. Wells, ni celle du Doc de Retour vers le Futur, mais celle déjà utilisée par le Shaq en début de saison. Son nom: bannière 18. 

« Les gens oublient Kevin. Mais scorer, il fait ça depuis le début de sa carrière et il le fait sacrement bien, ça en fait même peur.« 

Jeff Green découvre encore le phénomène Garnett mais jauge déjà assez bien la bête pour la couvrir de louanges.

« Il est connu pour son intensité défensive et la passion qu’il amène sur un parquet. Mais si vous le laissez ouvert, il va la mettre dedans. Comme toujours, il a mis des shoots importants. »

Plus de 15 pts, 11 rbds et 3 pds par match

L’offrande déposée par l’ancien ailier du Thunder sur l’autel de la maison du culte Garnettien se justifie dans les chiffres. Point de chrysanthème de politesse. Depuis le début des playoffs, l’ancien Timberwolve nous ressert le KG des grandes heures: 15,5 pts, 11,3 rbds et 3,5 assists. Sa démonstration en seconde période dimanche dans le Game 4 du sweep symbolise l’état de forme d’un vétéran aux cannes revigorées par la conquête du Graal. Dans une série où les envolées offensives furent aussi lyriques qu’un recueil d’Oscar Wilde, les 26 points de l’ailier-fort des C’s se noient certes dans la masse. Mais le message est passé, le Heat est prévenu.

Quel KG en cas de duel face au Heat ?

Garnett n’a jamais été aussi bon cette saison que face aux Three Amigos. Son bilan en quatre confrontations ? 16,5 pts à 54,3% de réussite. Doc Rivers le répète depuis les premiers jours du training camp, aucun joueur n’est plus important que KG dans la quête historique des Celtics de leur 18ème bannière.

Dimanche, alors que le MVP 2004 venait de manquer quatre tirs consécutifs, il lui a demandé d’être égoïste. Le Doc lui a même ordonné. La saison passée, c’est l’agressivité de Garnett qui mit à terre LeBron et ses Cavs et Rivers travaille sur la confiance de son facteur X.

Quand le futur Hall of Famer n’est pas blessé et prêt à donner « du sang, de la sueur et des larmes » comme l’indique un de ses tatouages, Boston est allé en finale NBA.



27/04/2011
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