Les Celtics ne sont pas passés loin de l’exploit…

Menés de 17 points en milieu de 2e quart-temps, les coéquipiers de KG ont réussi à démanteler le jeu offensif des Spurs pour revenir puis passer devant à 3’45 de la fin. Avec la maîtrise du champion, San Antonio est parvenu à sauver l’essentiel pour s’imposer 87-86 au sein d’un TD Garden pour le moins hostile. Avec le ballon du match dans les mains de Paul Pierce à sept secondes du buzzer, les C’s ont eu leur chance. Au final, ce sera beaucoup de regrets et une triste fin de série après 5 victoires de rang côté vert & blanc. Côté Spurs, c’est la 9ème victoire de rang !

Le retour de longue date de Ray Allen devait faire du bien au poste 2 des Celtics, toujours privés de Mike Pietrus. En vue depuis quelques matchs, Avery Bradley retrouvait donc le banc, mais avec la mission de porter la second unit au scoring. Auteur d’un très gros match à Cleveland la veille, Boris Diaw aussi allait retrouver le banc, avec pour seule mission… d’y rester pendant 48 minutes (sur décision du sorcier).

Exit les critiques du début de saison, les « vétérans » de Boston ont retrouvé des couleurs avec l’arrivée du printemps. Et après une probante victoire sur Miami, les Celtics voulaient accrocher l’autre équipe en forme du moment, afin de faire passer un message au top 8 à l’Est.

San Antonio maître de la raquette…

Emmenés par un Rajon Rondon déjà à 3/3 aux tirs, les Celtics étaient partis du bon pied, démarrant par un 16-11 en seulement 5 minutes de jeu ! Mais les Spurs allaient méchamment contrer les plans des locaux. Et l’arrivée de Jax sur le parquet (2 points + passe en transition pour Blair) puis le retour aux affaires de TP (trois paniers d’affilée) remettaient San Antonio sur le droit chemin. D’un 8/11 au tir, Boston poursuivait par un piteux 1/11 à buter sur la défense adverse, ou sur la ténacité de KG à vouloir trop shooter de loin. Avec 24 de leurs 27 points inscrits dans la peinture en premier quart-temps, les Spurs terminaient logiquement le premier quart avec 7 longueurs d’avance.

… et du tir à 3 points !

Habiles près du cercle dans le premier acte, les hommes de Greg Popovich allaient ensuite faire mouche à trois points, légitimant leur statut de meilleure équipe NBA dans l’exercice. Les neuf points de suite marqués par Bradley pour remettre les deux équipes à égalité (36-36) étaient ainsi anéantis par l’adresse de Neal et Bonner par deux fois, puis de Green. Incapables de marquer dans le champ pendant 14 longues minutes, les C’s encaissaient dans le même temps un terrible 19-2 qui les reléguait à 17 points à 4’30 de la pause (38-55).

Pour redynamiser son groupe et gagner en agressivité, Doc Rivers optait alors pour le small ball, en faisant jouer Bass en pivot avec Pierce à ses côtés à l’intérieur. Le premier marquait par deux fois depuis son jardin, le second se rattrapait d’une faute technique récoltée quelques instants plus tôt en inscrivant un lay-up sur la 5e passe de la soirée de Rondo. Le choix payant de coach Rivers venait de ramener Boston à -11 à la mi-temps (48-59).

Pourquoi arrêter un système qui marche ? Les Celtics revenaient sur le parquet avec la même intensité qu’en fin de second quart. Ray Allen se mettait enfin en jambes  en convertissant son premier jumper. Étouffés par des Celtics qui paraissaient parfois en surnombre en défense, les Spurs n’arrivaient plus à marquer le moindre panier (4/20 dans le 3e quart, dont 0/9 à 3pts). Revenu à quatre points à l’entame du 4e quart-temps, Boston faisait sacrément douter l’escouade de Tony Parker. La traction arrière Rondo-Bradley donnait des sueurs froides aux Texans en redoublant d’efforts en défense, et de génie en attaque. Le air ball de TP dans le corner quelques instants plus tard ne signalait rien de bon, et ce qui devait arriver, arriva. The Truth prenait ses responsabilités à 3 points en tête de raquette, pour égaliser, puis prendre l’avantage en servant intelligemment Bradley sous le cercle (81-79).

Pierce manque le panier de la gagne

Loin d’être paniqués, les Spurs allaient revenir dans la partie grâce à trois éclairs de génie de Tim Duncan. Un rebond offensif puis une passe décisive pour le 3pts de Neal dans un fauteuil, deux lancer-francs provoqués « au métier » en retombant sur Rondo après avoir pris le meilleur au rebond défensif, puis une bonne défense sur la dernière action du match, en un contre un face à Paul Pierce, pour le shoot de la gagne, 87-86, la neuvième de suite pour San Antonio.

La passe stupide de KG vers un coéquipier pris à deux à 83-85 ou le navrant 6/13 des Celtics au lancer-franc resteront certainement en travers de la gorge de coach Rivers. Pas le temps de souffler, Boston se rend à Chicago pour rebondir dès ce soir. Le début d’une série de 11 matchs en 15 jours, avec trois back-to-back et un back-to-back-to-back, un nouveau défi de taille pour les Celtics.